vendredi 5 juillet 2013

Les ailes de cigales comme inspiration dans la guerre aux bactéries!

Après avoir constaté que les ailes des cigales ne se décomposaient pas au même rythme que le reste de leur corps, des chercheurs se sont demandé qu'est-ce qui pouvait expliquer ce phénomène.  Des études par la suite ont démontré que les ailes des cigales sont recouvertes de nano-pilliers capables de détruire les bactéries, mais de manière phyisque et non chimique.  Voilà une avenue très intéressante, alors que les bactéries nuisibles à l'homme développent de plus en plus de résistances aux antibiotiques conventionnels.

 

jeudi 4 juillet 2013

Des papillons de nuit qui trompent le sonar des chauve-souris!

Le groupe des "tiger moths" et c'est désormais connu, des "hawk moths", ont développés par une convergence de l'évolution un système fort intéressant pour tromper le sonar des chauve-souris.  Bien qu'on ne soit pas encore totalement certain du rôle de cette "fonction", on sait maintenant que les deux types de papillons émettent des ultrasons en retour de ceux émis par leurs prédateurs volants, probablement dans le but de tromper la lecture spaciale que font les chauve-souris grâce à leur sonar.  Voilà ce que des milliers d'années de coévolution peuvent mettre en place, deux fois plutôt qu'une!


lundi 17 juin 2013

Des abeilles "accro" à la caféine?

Une étude récente à démontré que si à forte dose la caféine avait un effet répulsif sur les insectes, certaines plantes du genre Citrus et Coffea utiliseraient plutôt cette molécule pour créer une dépendance chez l'abeille et stimuler sa mémoire vis-a-vis du parfum des-dites fleurs.  Ceci aurait pour cause d'améliorer la pollinisation de ces végétaux et de leur assurer, donc, un meilleur succès reproductif!


jeudi 6 juin 2013

La détection des composés volatiles pour mieux pondre!

Pour se protéger des insectes, les plantes ont développés divers moyens originaux.  Parmi ceux-ci, on retrouve la production de composés volatiles qui sont émis dans l'air lorsque les feuilles sont endommagées par des insectes ou d'autre moyens.

Certains papillons ont appris à éviter de pondre sur les plants endommagés, sachant qu'il y aura soit attraction de prédateurs pour leurs œufs ou encore compétition intraspécifique, les dommages pouvant provenir de chenilles de la même espèce.

L'article qui suit fait état des observations qui ont été faites sur le sphinx du tabac (Manduca sexta), en Allemagne.





À lire aussi : article original (en anglais).

L'importation d'insectes au Québec, légale ou non?

J'ai trouvé pertinent d'ajouter cette information à mon blog, en tant qu'entomologiste, car si les insectes nous fascinent par leurs modes de vie parfois incroyables et leurs adaptations incalculables, plusieurs d'entre nous en font aussi la récolte dans le but de les mettre en collection.

D'entrée de jeu, j'aimerais rappeler aux lecteurs qu'il existe en entomologie comme ailleurs un code d'éthique intrinsèque qui dicte certaines pratiques à celles et ceux qui aiment les insectes et désirent posséder leur propre collection.  La récolte abusive d'individus est notamment à proscrire.  Comme le disait Georges Brossard, fondateur de l'insectarium de Montréal et grand entomologiste Québécois, il est pratiquement impossible d'enrayer une espèce d'insecte par la simple récolte.  Mais ceci étant dit, c'est le respect de la vie elle même qui pousse l'enthousiaste à ne récolter que ce dont il a besoin.  Et les insectes ne sont pas à l'abri de la disparition de l'habitat!

Aussi, comme nous l'a montré l'histoire à plusieurs reprise, l'introduction de nouvelles espèces (et surtout d'insectes!) à eu des conséquences énormes sur les milieux d'accueil et leurs population indigènes.  On a qu'à penser à la maladie Hollandaise de l'orme, à la spongieuse, etc., qui sont tous des problèmes apparus par l'intervention directe ou indirecte de l'homme.  Ainsi, il est important de se rappeler que même si notre passion pour les insectes nous pousse à vouloir en posséder vivants ou morts, il y a toujours un risque pour l'environnement et les espèces locales lorsque nous en importons.  Et ces menaces sont parfois invisibles, d'où le grand défi à convaincre les entomologistes et les voyageurs!

Finalement, il ne faut pas croire qu'un espèce venant d'ailleurs ne pourra jamais survivre dans nos climats plus nordiques.  Les insectes sont d'entre tous les être vivants les plus répandus de la planète.  Ils ont colonisé pratiquement tous les milieux et leur capacité à évoluer à toute allure les rend très performants en matière d'adaptation!  Le principe de précaution est donc à prendre très au sérieux.

Les avertissements étant faits...  passons au vif du sujet.  Après avoir fait plusieurs recherches et obtenus plusieurs avis, j'ai finalement pu obtenir l'information concernant l'importation d'insectes morts au Québec (loi canadienne).  Sachez, donc, qu'en date d'aujourd'hui, l'importation d'insectes morts est tout à fait légale et ne fait l'objet d'aucune restriction.

Les exigences à l'importation pour les produits couverts par l'ACIA peuvent être consultées grâce au système de référence à l'importation:

http://www.inspection.gc.ca/vegetaux/importations/sari/fra/1300127512994/1300127627409

Dans le cas des insectes, voici le code de règlement :
051199016199 Insectes et autres organismes (mort).

La règle appliqué est :
Recommandations à l'ASFC / Les exigences de documentation et d'enregistrements - Approuvé

Au final, cela signifie que l'importation est permise.   Par contre, pour les insectes vivants, il existe d'autres règles et généralement, il faut bel et bien un permis pour pouvoir le faire légalement.  Voici la liste des organismes pouvant être importés vivants sans permis :

http://www.inspection.gc.ca/vegetaux/protection-des-vegetaux/importations/organismes/fra/1343315732659/1343363771737

Donc, j'espère que cette information vous sera utile comme elle l'a été pour moi, et surtout, gardez bien en tête les risques reliés à l'importation lors de vos projets!



mardi 28 mai 2013

Les blattes de moins en moins aimables!

C'est un fait : même si elle ne piquent pas, ne donne pas forcément de maladies ou n'occasionnent pas d'odeur, les blattes sont certes parmi les insectes les plus détestés, signe de malpropreté dans la maison et réputées habiter les endroits insalubres.

Mais voilà que la théorie de l'évolution de Darwin s'en mêle pour rendre ces hexapodes encore plus désagréable aux yeux des détracteurs du grand ordre des blattodea (ou blattaria). En effet, comme les insectes se reproduisent très rapidement et donc, transmettent rapidement à leurs descendants les changements évolutifs dont ils sont la cible, à force de vouloir empoisonner les blattes avec nos appâts sucrés, certaines populations de blattes ont développé rien de moins qu'une aversion pour le sucre!  L'article qui suit contient un vidéo fort intéressant qui démontre la différence entre deux groupes de blattes (un sauvage, l'autre élevé ou du moins issus d'une population ayant évolué).  Une jolie occasion pour l'être humain de revoir son approche en matière de contrôle des pestes!




vendredi 24 mai 2013

Une méthode de reproduction ancienne et unique

Parmi, les ptérigotes, c'est le seul insecte à utiliser cette stratégie reproductive.  Zorotypus impolitus, membre de l'ordre des zoraptères, utilise une spermathèque qu'il dépose sur l'abdomen de la femelle et que celle-ci doit ensuite insérer dans son tractus génital.  Le plus étonnant, c'est que l'insecte en soit ne fait que quelques millimètres et que la spermathèque ne fait que 0,1mm.  Mais après avoir disséqué l'objet, des chercheurs ont découvert qu'il contenant un seul gros spermatozoïde faisant 3mm de long, soit environ la taille de la femelle.  L'usage de la fécondation par spermathèque existe chez des espèces plus archaïques  comme les collemboles (spring tails), mais pourquoi la présence d'une seule gamète?  On suppose qu'il puisse s'agir d'une stratégie pour faire compétition aux autres mâles : une fois la cavité remplie, rien ne peut être ajouté!